L'Alliance mondiale Takaful - Une vision pour assurer la résilience financière

Événement COP16 accueilli par la CCD, la BIsD et le PNUD 3 décembre 2024 ⏐ 16:00 - 16:30 GMT+3 ⏐ Action Agenda Dome, Blue Zone

Cette session officielle de la COP16 de l'UNCCD est la deuxième partie de l'événement plus large "Exploiter la puissance du marché" qui se tient dans le dôme de l'Agenda d'action. Elle est organisée par la Banque islamique de développement (BIsD) en partenariat avec le PNUD par l'intermédiaire de sa Facilité d'assurance et de financement des risques. Il présentera l'Alliance mondiale Takaful, un partenariat public-privé visant à renforcer la résilience financière des communautés musulmanes face aux risques croissants, notamment le changement climatique, la dégradation des sols, la sécheresse et les défis environnementaux, grâce au Takaful, une alternative à l'assurance mutuelle conforme à la charia. L'Alliance vise à développer les marchés et les produits Takaful avec pour objectif principal d'atteindre 100 millions de personnes d'ici 2030.

Les membres fondateurs de l'Alliance seront annoncés, en même temps que le lancement d'une nouvelle publication du PNUD, de la BIsD et de l'IsDBI intitulée "Insuring a Sustainable Future : Building Climate Resilience through Takaful Part 2 : Developing Takaful Market Systems n Takaful", un rapport d'orientation présentant les principales considérations et recommandations pour développer le marché Takaful.

Contexte : Les nations du monde entier sont de plus en plus confrontées à un ensemble croissant de risques et de chocs, sous l'effet du changement climatique, de l'effondrement de la dégradation de l'environnement, de la récente pandémie, de la multiplication des conflits et de la montée de l'insécurité. Les impacts et les pertes liés à ces événements sont particulièrement prononcés dans les pays en développement, où les populations et les gouvernements disposent de moins de ressources et de capacités pour gérer leurs risques. Dans la plupart des pays en développement, le déficit de protection contre les catastrophes (la différence entre les pertes assurées et celles qui ne le sont pas) est souvent bien supérieur à 90 %, et dans de nombreux pays en développement, l'assurance reste remarquablement faible, avec seulement 7 % des individus en moyenne couverts par une forme quelconque d'assurance.

Le manque de résilience financière expose les ménages aux vulnérabilités des urgences médicales, soumet les petits exploitants agricoles aux incertitudes des mauvaises récoltes dues au climat, laisse les PME vulnérables aux pertes écrasantes causées par des événements catastrophiques et empêche les pays lourdement endettés d'accéder à des financements essentiels pour soutenir le redressement et la reconstruction après une catastrophe. Les progrès en matière de développement sont à la fois entravés et inversés par la perpétuation des cycles de pauvreté, de vulnérabilité et d'impact des crises non assurées. De plus en plus, la charge financière du risque repose souvent entièrement sur chaque famille, communauté, entreprise et pays.

Cependant, alors que la protection financière est insuffisante dans la plupart des pays en développement, il existe une disparité significative dans l'utilisation de la protection d'assurance dans les pays à majorité musulmane, car de nombreuses communautés sont réticentes à utiliser l'assurance traditionnelle qui n'est pas conforme aux principes de la finance islamique. Or, nombre de ces communautés sont en première ligne face aux risques, aux aléas et aux chocs : plus d'un milliard et quart de musulmans vivent dans les pays les plus gravement menacés par le changement climatique.

L'Alliance mondiale Takaful est une réponse directe aux défis posés par la faible résilience financière des pays et des communautés musulmanes qui se trouvent en première ligne face à des risques croissants. Initiative publique-privée visionnaire, l'Alliance tirera parti de l'expertise et des capacités nationales, régionales et mondiales en matière de Takaful à grande échelle, avec l'ambition de renforcer la résilience financière de 100 millions de personnes d'ici à 2030.